Dans les régions arides et semi-arides d’Afrique subsaharienne et du Moyen-Orient, marquées par la rareté de l’eau et une forte pression climatique, certaines productions agricoles se distinguent par leur capacité à devenir de véritables moteurs économiques. On les qualifie de cultures à haute valeur ajoutée, car elles allient adaptation aux conditions difficiles, potentiel commercial sur les marchés internationaux et aptitude à générer des revenus durables grâce à la transformation et à la diversification des usages. Plusieurs plantes, comme l’aloe vera ou certaines épices, pourraient illustrer cette dynamique. Deux cultures retiennent notre attention : le moringa et la noix de cajou.
Un fort potentiel d’industrialisation et de diversification
Ces exemples montrent que la véritable richesse de ces cultures ne tient pas uniquement à leur capacité à pousser dans des environnements contraints, mais surtout à leur potentiel d’industrialisation et de diversification. Miser sur de telles productions, c’est investir dans une agriculture qui dépasse la survie pour devenir un levier de souveraineté économique et alimentaire. Dans un contexte où la demande mondiale se tourne vers des produits naturels, durables et traçables, ces cultures à haute valeur ajoutée offrent aux pays producteurs une opportunité rare de conjuguer résilience écologique et prospérité économique.
Cultures à haute valeur ajoutée : exemples de la noix de cajou et du moringa
Le moringa et la noix de cajou, bien que très différents, présentent de fortes similitudes en matière de création de richesse. Tous deux ont trouvé leur place dans des marchés mondiaux dynamiques, tirés par des tendances de consommation favorables : recherche de superaliments pour le premier, popularité croissante des fruits secs pour la seconde. Dans les deux cas, la valeur ajoutée ne réside pas tant dans la production brute que dans la transformation et la mise en marché.
Les feuilles de moringa séchées et réduites en poudre s’exportent vers des marchés spécialisés de la nutrition et du bien-être, tandis que ses graines fournissent une huile fine recherchée dans la cosmétique. La noix de cajou suit une trajectoire comparable : si l’Afrique produit aujourd’hui plus de la moitié des volumes mondiaux, la majorité des bénéfices échappe encore aux producteurs locaux, la transformation étant réalisée en Asie avant réexportation. Or, le développement d’unités locales de transformation, qu’il s’agisse du broyage et du conditionnement du moringa ou du décorticage et de la torréfaction de la noix de cajou, ouvre la voie à une meilleure captation de la valeur économique.
Ces activités génèrent des emplois, dynamisent les économies rurales et créent des opportunités d’exportation à plus forte marge, tout en intégrant progressivement les producteurs aux chaînes de valeur internationales.
Un enjeu de développement pour les économies locales
Au-delà des marchés internationaux, la valeur ajoutée de ces cultures se joue également dans les économies locales. Le développement de filières de transformation crée un tissu d’emplois non agricoles, en particulier pour les femmes et les jeunes, souvent marginalisés dans les campagnes. Une unité de transformation du moringa peut générer plusieurs dizaines d’emplois directs et autant d’emplois indirects dans la collecte, le conditionnement ou la logistique. Les usines de décorticage de la noix de cajou, quant à elles, mobilisent une main-d’œuvre importante et permettent de structurer des zones rurales entières autour de nouveaux pôles économiques. Ces effets multiplicateurs renforcent la résilience des territoires, diversifient les sources de revenus et participent à la réduction de la pauvreté rurale.
A travers notre partenariat avec Les Domaines Agricoles (voir partenariat Domseeds Apexagri) notre équipe Apexagri accompagne les projets de cultures à haute valeur ajoutée dans les régions arides et semi-arides, pour faire de ces cultures locales des leviers de développement économique qui bénéficient à tout un écosystème local.